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20 juin 2009 6 20 /06 /juin /2009 02:01

Tu te souviens, tu étais en première page,

Portant du riz et un beau message,

Tes envolées humanitaires, tes cris et  ta rage,

Exhortant tes frères au partage.

 

Tu te souviens, tu dénonçais les outrages

Faits aux enfants d’autres rivages

Dont le destin n’avait point d’arbitrage

Dans un occident sans nuage.

 

Que s’est-il passé depuis ce temps,

Te voilà lassé et impuissant,

Tu as viré du côté de l’argent

Et as oublié les innocents,

 

Pour être…

De ces gens qu’on achète,

Ces gens qui aiment les fêtes,

Champagne et petits fours,

Campagne et second tour,

 

Ces gens que rien n’arrête,

Ni drame ni au secours,

Faisant des emplettes

Pour leurs âmes de sourd.

 

Sinistre et sans espoir, un blason, une image,

Un pion dans l’Histoire, fier de son apanage,

Ministre tenu en laisse, quel triste hommage,

Toi, dont la hardiesse avait ralenti le carnage,

 

Les doigts de tes maitres font ton visage,

Toi qui voulais être, te voici un mirage,

En exégète des raisons du naufrage,

Tu es juste du paraitre en esclavage.

 

Que s’est-il passé depuis ce temps,

Où ta volonté luttait contre l’avilissant,

Quand les avis des dominants

Comptaient moins que les enfants,

 

Peut être,

As-tu voulu être…

De ceux qu’on achète,

Champagne et petits fours,

Ceux qu’on apprête

En bêtes à concours

 

Toujours, prêtent

A milles  pirouettes,

Pour pouvoir un jour,

Dans les gazettes,

Refaire la quête

Pour leurs vieux jours.

 

Ils t’ont acheté comme on achète du jambon,

Ils t’ont emballé dans de grands salons,

Tu t’es envolé dans de beaux jets en mission,

Dégustant canapés et collations,

 

Te voici à la droite de tes anciens idéaux,

Entrain de te battre pour sauver ta peau,

Accroché à un portefeuille et ses avantages,

Le peuple fait le deuil, et toi tu surnages.

 

Que s’est il passé depuis ce temps,

Où tu fustigeais le pouvoir et l’argent,

Mais que t’est-il arrivé entre temps,

As-tu oublié ce qui fait le mouroir des gens,

 

Pour être…

De ceux qu’on achète,

Les sans âmes, les vautours

Qui tournent au dessus de nos têtes

Ou se pâment dans les basse-cours,

 

Toutes ces vedettes

Qui picorent et caquettent,

Soignant leurs discours

De milles courbettes

Pour des petits fours,

Pour des petits fours…

 

Allover 2009

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