D’une lune timide, aux éclats diaphanes,
Des lueurs argentines nimbent l’horizon.
Les chênes glabres veillent leurs fanes
Et l’astre candide s’accorde à la saison
Dans la brume fine, il diffuse ses photons,
Sur un voile d’éther, tisse sa douce trame.
L’aurore livide assiste à la triste union,
Sous les eaux frémissantes, un épithalame.
Un saule pleureur peiné s’incline en larmes,
Alors que ne demeure que l’émotion.
L’automne duveteux, sous un ciel parme,
Fait ses adieux et donne l’extrême onction.
Les ondes qui dansent en ce frêle matin,
Une humeur violine sur velours colophane,
Forment des ronds qui s’élancent au loin,
Rumeurs chagrines aux ondulations profanes.
Deux destins, ombres du temps,
Contenus, par les rives et le vent,
Ceints d’une tombe d’argent,
Se sont unis, il y a un instant.
Sous le pont,
Sous le pont,
Il y a l’amour qui coule.
Sur le pont,
Sur le pont,
C’est le jour qui déboule
Allover 2011