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8 janvier 2008 2 08 /01 /janvier /2008 19:47

Les pierres à huile caressent les lames étincelantes.

On prépare les faucheuses : rapières et lances.
Les prières, aux codicilles qui enflamment, grisantes
Font la victoire glorieuse par les airs de leurs stances.
 
La peur se cache dans les regards hypocrites,
La vantardise en étendard, les chevaliers rêvent.
Le cœur des lâches s’égare dans les accessits.
La couardise pour la gloire espérée fera grève.
 
Les chevaux trépignent au bruit des armes,
Les archets vérifient et rangent leur flèches.
Sans un mot, sans un signe, le bruit des larmes
Noyé dans la nuit est un bien étrange prêche.
 
Il pleut des coups,
Il pleut des larmes, sur le champ de bataille.
Les preux à genou,
Leurs os se décharnent dans le sang des représailles.
 
Il tombe des corps,
Enfermés dans des boites sanguinolentes.
Il tombe des morts,
Condamnés par un roi que la vie hante.
 
Tes yeux perçant le temps voient et pleurent,
Celui que tu appelais papa est seigneur de guerre.
Au milieu du sang ruisselant, ce roi aura peur,
Tout cela, pour un bouquet de fleurs éphémères.
 
Les pétales de la discordes, sa folie rampante,
Il les étiolera juste avant sa mort.
Tu vois la fin qui l’aborde, il cri dans sa tente.
Demain, pèsera la loi des remords.
 
Toi, sa fille qui ne prédit que les malheurs,
Cloîtrée dans la haute tour dominant la vallée,
Vois le prix que la vie paiera pour des fleurs,
Les armées dans un bruit sourd vont s’étriper.
 
Il pleut des coups,
Il pleut des larmes, sur le champ de bataille.
Les preux à genou,
Leurs os se décharnent dans le sang des représailles.
 
Il tombe des corps,
Enfermés dans des boites sanguinolentes.
Il tombe des morts,
Condamnés par un roi que la vie hante.
 
Allover 2007
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